
Je me traîne,
et m'égrène,
j'étrenne
ma peine.
Comme une éternelle première fois,
Comme oubliant que tu ne seras jamais plus là.
Je m'obstine,
et je piétine
ma vie,
et mes envies
à jamais inassouvies.
Je cherche ta présence
dans l'absence,
là où tes silences
accompagnent mes errances.
Je m'évertue,
à faire parler les fantômes,
à petit feu je me tue,
un roi déchu,
sans un sujet dans son royaume.
Alors je cours,
je cherche du secours.
Une âme dévouée,
comme moi fracassée,
qui viendrait soigner mes plaies,
me faire oublier,
ravaler mes regrets.
Je cherche d'autres lèvres
qui sauront apaiser ma fièvre,
d'autres peaux
contre lesquelles oublier mes maux,
d'autres nuits sans lendemain
seulement pour assouvir ma faim.
Me brûler,
des heures durant,
contre ces corps,
m'approcher
trop près du bord
de ma vie, en simple figurant.
Me raconter de jolies histoires,
jour après jour continuer d'y croire,
car l'absurdité,
vaut mieux que ma triste réalité...
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